Historiquement, la technologie a été un moteur majeur du progrès humain. La révolution agraire a mis fin à de nombreuses années de pratiques agricoles traditionnelles. En à peine deux siècles, la révolution industrielle a mondialisé l’économie, avec de nouvelles formes d’énergie, des capacités d’organisation, de production et de distribution.
Le phénomène aurait également alimenté le commerce des esclaves, la colonisation et deux guerres mondiales. Au cours des dernières décennies, la révolution numérique a permis à des sociétés telles que Snapchat et WhatsApp d’avoir une valeur boursière de plusieurs milliards de dollars en deux ans. Aujourd’hui, le monde est à l’aube de la 4e révolution industrielle, avec la convergence rapide des technologies dans les domaines numériques, biologiques et physiques. L’Afrique a raté les opportunités des trois autres révolutions industrielles. L’Afrique ne peut ni ne doit se permettre de manquer les possibilités de la 4e révolution industrielle.
L’union fait la force
Voici un exemple de ce qui doit être fait. En 1994, MTN Group, un opérateur de télécommunications, est né en Afrique du Sud, tandis qu’Amazon est lancé aux États-Unis. 25 ans plus tard, MTN figure parmi les 5 plus grandes entreprises africaines et est évaluée à 9 milliards de dollars, tandis qu’Amazon est devenu la deuxième société du monde.
Voici une vidéo expliquant ce qu’est la révolution industrielle :
Qu’est-ce qui a permis à Amazon de se développer 100 fois plus vite que MTN ? La société sud-africaine applique un modèle commercial linéaire, axé sur les produits, dans 24 marchés différents à faible revenu, avec des contraintes politiques et réglementaires différentes. Amazon, en revanche, est une entreprise axée sur les clients et les données, naviguant sur un marché mondial virtuel et non réglementé. Pour que l’Afrique puisse rivaliser avec les grands noms de la technologie, elle doit offrir aux start-up locales un marché domestique numérique unique.
Connecter tout le monde
D’ici 2030, l’Afrique sera le continent le plus peuplé au monde. Et si chacun était connecté, qualifié numériquement et compétent, elle pourrait facilement se développer. L’Afrique doit passer de manière décisive de ses ressources naturelles aux données numériques.
Cette année, plus de la moitié de la population mondiale est présente en ligne. Le taux d’utilisation d’Internet en Afrique reste inférieur à la moyenne. Nous vivons actuellement dans un monde connecté et ceux qui ne le sont pas sont relégués.