Cette dernière décennie, l’Afrique subsaharienne a connu des taux de croissance économique historiquement élevés. La région connaît également d’importants progrès sociaux. Ces croissances sont liées à la hausse des prix des produits de base, aux investissements locaux et à la bonne gestion des dirigeants.
Cependant, ces taux de croissance n’ont pas été maintenus dans beaucoup de pays africains. La chute des produits de base comme le cacao, le cuivre et le pétrole révèle à quel point les pays africains sont dépendants des ressources naturelles. Selon le Fonds monétaire international, environ 28 pays d’Afrique subsaharienne possèdent des richesses naturelles importantes. Celles-ci représentent plus de 80 % du produit intérieur brut.
L’Afrique confrontée à des problèmes majeurs
Certains autres pays ont souvent connu des instabilités macroéconomiques récurrentes en raison des fluctuations des prix des produits de base, de la demande extérieure ainsi que des conditions météorologiques extrêmes telles que les inondations et la sécheresse.
L’effondrement des prix du pétrole a par exemple fait basculer l’économie nigérienne dans une récession de cinq trimestres en 2016, dont elle se remet à peine. L’Angola, le Gabon, la République du Congo et la Guinée équatoriale ont également connu des forts ralentissements économiques en 2015 et 2016 en raison de la baisse des prix du pétrole. Il en est de même pour la Zambie après la chute des prix du cuivre.
Ci-après une vidéo en anglais expliquant le plan du Nigéria pour diversifier son économie :
La diversification des activités est essentielle
Face à ce genre de situations, c’est devenu une nécessité pour l’Afrique de diversifier ses activités et de renforcer son économie face à l’évolution constante du marché international. Les accélérations de la croissance dans la plupart des pays africains au cours des dernières années n’ont pas été soutenues par l’expansion des secteurs manufacturiers.
En fait, la contribution de ce secteur en Afrique subsaharienne est passée de 15 % en 1981 à 10 % en 2016. Effectivement, la transformation structurelle de l’Afrique subsaharienne a pris du retard sur celle des autres régions.
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