L’heure de la réconciliation est révolue. Le Parlement sud-africain a soutenu une motion visant à confisquer les terres appartenant à des Blancs… La proposition a été présentée par Julius Malema, chef du parti d’opposition, les Economic Freedom Fighters, et a été adoptée par le Parlement avec 241 voix contre 83. Les seuls partis qui n’ont pas appuyé la motion ont été l’Alliance démocratique, Freedom Front Plus, Cope et le parti chrétien-démocrate africain.
Voici une vidéo en anglais relatant ces faits :
https://www.youtube.com/watch?v=Q2KmjXjA2uo
Ce projet de loi a été soutenu par le Congrès national africain et le nouveau président du pays Cyril Ramaphosa, qui a fait de l’expropriation foncière une de ses priorités. M. Malema a déclaré au Parlement que le temps de la réconciliation est terminé et qu’ils doivent désormais récupérer les terres qui ont été volés par les criminels.
72 % des terres agricoles en possession des Blancs
Selon Bloomberg, un audit du gouvernement de 2017 a révélé que les Blancs possédaient 72 % des terres agricoles en Afrique du Sud. Le vice-président de l’ANC, Dorries Eunice Dlakude, a déclaré que les instruments politiques actuels constituent un blocage pour la mise en place d’une reforme agraire efficace.
Ci-dessous le discours en anglais du nouveau président sud-africain devant le Parlement :
Le ministre des Affaires rurales de l’ANC, Gugile Nkwinti a jouté que le parti soutient sans équivoque le principe de l’expropriation des terres sans compensation. Thandeka Mbabama du parti Alliance démocrate, qui s’est opposé à la motion, a indiqué qu’il était nécessaire de redresser les torts du passé, mais que l’expropriation n’est pas la meilleure solution.
Une décision qui nuirait à l’économie du pays
L’expropriation aurait des conséquences graves sur l’économie nationale et ne ferait que nuire davantage aux pauvres noirs. Pieter Groenewald, dirigeant du parti Freedom Front Plus, représentant la minorité blanche, a demandé ce qu’il adviendrait de la terre une fois expropriée. Selon ce dernier, si le gouvernement continue sur cette voie, il est sûr qu’il y aura des impactes négatifs pour l’Afrique du Sud.
Julius Malema a mené des appels à la confiscation des terres, forçant l’ANC à faire de même par peur de perdre le soutien des électeurs noirs les plus pauvres.