L’Union européenne (UE) a mis en garde le gouvernement éthiopien contre sa décision de mettre en place un état d’urgence en laissant de côté les réformes politiques promises à la communauté internationale.
L’Union européenne suit l’exemple des États-Unis
« La réintégration annoncée de l’état d’urgence risque de freiner la mise en place des réformes », a-t-on pu lire dans un récent communiqué publié par Catherine Ray, porte-parole de l’UE. « Il est donc de la plus haute importance que cet état d’urgence soit le plus bref possible. Il doit également être respectueux des droits de l’homme et des libertés fondamentales, surtout en ce qui concerne les dispositions de la Constitution éthiopienne. La violence devrait également être proscrite », ajoute le communiqué. Comme réponse aux déclarations de l’UE, le ministre de la Défense Siraj Fegessa a déclaré que cet état d’urgence a été décrété pour freiner la propagation de la violence à travers le pays.
L’UE propose aussi le dialogue
« Seul un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes, à savoir les autorités, l’opposition, les médias, la société civile, permettra une résolution pacifique et durable de la crise », voilà la position officielle de l’UE. Commentant également la démission du Premier ministre Hailemariam Desalegn, l’UE constate que « cette situation ouvre une période d’incertitude en Éthiopie ». « Il sera important pour le nouveau gouvernement d’avoir toute la capacité de poursuivre les réformes positives initiées par le Premier ministre pour répondre aux doléances de la population », ajoute le communiqué. Il est important de souligner que Desalegn restera à son poste de Premier ministre jusqu’à ce que la coalition au pouvoir, l’EPRDF, élise son successeur lors de son prochain congrès.