Alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) lance un avertissement sur l’aggravation de la faim en Afrique australe, le ministre mozambicain de l’Eau a annoncé des restrictions imminentes sur l’approvisionnement en eau, en particulier dans la ville de Maputo et les villes voisines de Boane et Matola.
Vers un risque d’aggravation de la famine
En effet, la faiblesse des précipitations fait baisser dangereusement le niveau de l’eau dans les rivières Umbeluzi et Sabie. Il convient de noter que ce sont ces deux rivières qui fournissent de l’eau aux habitants de la capitale et ses alentours. « Il n’y a pas suffisamment de pluie que ce soit à Maputo qu’au Swaziland, sources de la majorité des cours d’eau qui desservent Maputo, Boane et Matola », a déclaré Agostinho Vilankulos, responsable de la gestion des rivières. Le PAM a déclaré vendredi que les faibles pluies et l’invasion des cultures par les chenilles légionnaires exposent des millions de personnes en Afrique australe au risque d’une famine plus profonde.
Des restrictions difficiles, mais indispensables
En prévision de ce manque d’eau, Vilankulos a déclaré que le Mozambique sera obligé d’imposer des mesures de restriction d’eau, comme cela s’est fait en Afrique du Sud. « Cette situation est critique », a-t-il déclaré. « Nous allons mettre en place des restrictions et il faudra faire des sacrifices. Voici ce qui est susceptible de se produire. Quelques régions auront accès à l’eau aujourd’hui, et n’en auront pas le jour suivant », a-t-il ajouté. Il faut rappeler que toute l’étendue de terre allant de l’Afrique du Sud à la Zambie, a été frappée par des températures élevées et de faibles précipitations, ajoutée à cela des invasions de chenilles légionnaires.