Le président sud-africain Jacob Zuma fera l’objet d’un vote de confiance au cours de ce mois de février. Il s’agit d’une nouvelle tentative pour renverser le président en exercice. Une décision motivée par des scissions au sein de l’ANC.
Jacob Zuma est en mauvaise posture
Le président Zuma, qui fait face à une série d’accusations de corruption, est dans une position de faiblesse depuis qu’il a été remplacé en décembre par Cyril Ramaphosa au poste de président de l’ANC. Jacob Zuma devrait rencontrer les six plus hauts responsables de l’ANC prochainement, mais on ne sait pas vraiment quel sera leur sujet de discussion. Ramaphosa a fait pression sur le comité exécutif de l’ANC pour forcer Zuma à démissionner. En effet, depuis l’élection de Ramaphosa, Jaboc Zuma a perdu le soutien de plusieurs alliés au sein de l’ANC. Par ailleurs, Zuma n’a pas encore déclaré s’il démissionnerait de son propre chef avant la fin de son second mandat. Baleka Mbete, la présidente du Parlement sud-africain, a accepté une demande de motion de censure du parti d’opposition Economic Freedom Fighters (EFF).
Deux mandats difficiles à défendre pour Zuma
Les investisseurs associent le mandat de Zuma à une période de déclin économique qui s’est manifestée par une croissance qui baisse en moyenne de 1,5 % par an et un taux de chômage de 28 % contre environ 23 % lorsqu’il a pris ses fonctions en 2009. En août dernier, Jacob Zuma a survécu de justesse à un vote de défiance, mais a été affaibli politiquement par certains législateurs de l’ANC qui se sont ralliés à l’opposition. Dans sa demande déposée à la justice, le EFF a soutenu que Zuma n’était plus légitime en tant que chef d’État, car il est impliqué dans une enquête judiciaire sur des affaires de corruption au sein de l’État. De son côté, Zuma nie toutes les accusations à son encontre.