Le Zimbabwe organisera des élections d’ici quatre ou cinq mois, a rapporté un quotidien local. Le président Emmerson Mnangagwa a déclaré que l’État d’Afrique australe mènera pour la première fois depuis son indépendance un scrutin n’impliquant pas l’ancien dirigeant Robert Mugabe.
Des élections sous haute surveillance
Mnangagwa, qui a succédé à Mugabe après sa démission en novembre suite à un coup d’État militaire, s’est exprimé sur la question des élections lors d’un voyage officiel au Mozambique. « Le Zimbabwe va organiser des élections dans un délai qui ne dépassera pas les cinq mois, et nous devons réunir tous les Zimbabwéens autour du même créneau, à savoir la paix. Nous devons faire de notre mieux pour avoir des élections pacifiques », a déclaré le président Mnangagwa. La communauté internationale suivra de près le vote, qui est considéré comme un test décisif de la crédibilité démocratique de Mnangagwa et est essentiel pour débloquer l’aide financière dont elle a grandement besoin et rétablir les relations avec les pays occidentaux et les institutions financières internationales.
Se dirige-t-on vers des élections anticipées ?
Selon la Constitution, les élections au Zimbabwe devraient se tenir entre le 22 juillet et le 22 août. Mais il est possible d’envisager des élections anticipées si le Parlement venait à se dissoudre. En effet, le parti au pouvoir, la ZANU-PF, détient une majorité des deux tiers au Parlement. Depuis 2000, les élections au Zimbabwe ont été marquées par des violences politiques et des conflits, ce qui a conduit le pays à devenir un genre de dictature sous le règne de Mugabe depuis 37 ans.