Le président récemment élu du Liberia a déclaré, dans son tout premier discours à la nation, que le pays était ouvert aux investissements étrangers. Il a ajouté que son gouvernement entamera une lutte acharnée contre la corruption, qui s’est enracinée dans toutes les sphères de la société libérienne.
Weah affiche toute sa détermination
Le président Weah a remercié son prédécesseur, la lauréate du prix Nobel de la paix, Ellen Johnson Sirleaf, d’avoir permis la première transition démocratique au Liberia depuis plus de 70 ans. Il a également appuyé sur le fait qu’il était déterminé à ouvrir la voie à de nombreux changements, qui se feront progressivement. « Ceux qui veulent tromper le peuple libérien en utilisant la corruption n’auront pas leur place », a déclaré Weah. Il fait notamment allusion à cette série de scandales qui ont terni la présidence de Johnson Sirleaf durant toute la durée de son mandat.
Un travail de titan attend Weah
Il est important de souligner que Georges Weah fait face à des attentes élevées de la part de ses jeunes sympathisants. Notamment concernant le chômage et la pauvreté. Néanmoins, Weah soulève le scepticisme d’un certain nombre de personnes qui considèrent qu’il manque d’expérience et surtout de compétences pour le poste suprême. Durant la campagne présidentielle, Weah n’a pas fourni beaucoup de détails concernant les fondements de la politique qu’il compte mener. Aujourd’hui, il va être confronté aux réalités d’une économie éventrée par le bas prix des exportations de caoutchouc et du minerai de fer. Il devra aussi composer avec le soutien décroissant des bailleurs de fonds étrangers.
Weah a affirmé qu’il assemblerait son cabinet dans les prochains jours, avant qu’il ne prête serment en mi-janvier. En attendant, il a également exhorté les Libériens d’outre-mer, dont les contributions représentent plus du quart du PIB national, à rentrer chez eux, appelant à l’unité nationale.