Les Nigérians et les Angolais protestent contre les longues pénuries de carburant qui ont frappé leur pays la semaine dernière.
Des prix qui sont multipliés par trois ou par quatre
Au Nigéria, comme en Angola, les stations-service ont vendu le carburant à des prix élevés pendant près d’une semaine. Beaucoup d’entre eux ont fini par fermer leurs portes, car il n’y avait pas d’approvisionnement en carburant. « Nous n’en avons plus », a déclaré Henriques Carvalho, pompiste à Luanda, la capitale de l’Angola. Certains commerçants, voulant tirer profit de la situation, ont soudainement commencé à faire de la rétention de stock. Au Nigéria, le litre de carburant est vendu jusqu’à près de quatre fois son prix normal, tandis qu’en Angola, les prix auraient triplé. Le Nigéria a particulièrement souffert de multiples pénuries au cours de ces dernières années, qui se traduisent habituellement par de longues files d’attente ou des coupures de courant généralisées.
Chaque pays se dédouane
Les autorités des deux pays ont publié plusieurs déclarations au cours de la semaine dernière, mais aucune des actions préconisées par chaque gouvernement ne semble porter ses fruits dans la résolution de ce problème. D’ailleurs, la compagnie pétrolière nationale du Nigéria a déclaré avoir plus que doublé l’approvisionnement quotidien de carburant pour atteindre un niveau de 80 millions de litres. Elle attribue cette pénurie à un problème dans la chaîne d’approvisionnement. En Angola, la compagnie pétrolière nationale Sonagol a reconnu des retards dans le traitement des arrivages de carburants en raison de problèmes liés au paiement de certains fournisseurs.
Il est important de rappeler qu’en dépit d’être les plus grands producteurs de pétrole en Afrique, l’Angola et le Nigéria importent une grande partie de leur carburant en raison de la capacité de raffinage limitée.