Un plan d’évacuation d’urgence a été mis au point pour les migrants confrontés à des abus dans les camps de détention libyens. Il a été élaboré lors du sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE) qui s’est tenu cette semaine en Côte d’Ivoire.
Le sommet ua-ue au secours des esclaves
L’administration libyenne soutenue par l’ONU a adhéré à ce plan, mais n’aura qu’un contrôle limité sur le territoire. Cette situation soulève donc des questions sur la façon dont l’opération d’évacuation fonctionnera dans la pratique. Ce qui est clair c’est que les migrants seront principalement renvoyés dans leur pays d’origine. Cette décision fait suite à la publication de séquences vidéo qui semblaient montrer que des migrants d’Afrique subsaharienne étaient vendus en Libye en tant qu’esclaves. D’ailleurs, le président français Emmanuel Macron a qualifié les ventes aux enchères d’esclaves de « crime contre l’humanité ». La réunion UA-UE a également convenu d’autres initiatives pour cibler les trafiquants, y compris un groupe de travail pour démanteler les réseaux de trafic et geler les actifs.
Voici un reportage de BFMTV qui parle l’affaire de l’esclavage des noirs en Libye.
Cas d’esclavage moderne
Il faut savoir que des centaines de milliers de migrants ont traversé le Sahara et la Méditerranée pour tenter d’atteindre l’Europe. Des milliers de personnes meurent pendant le voyage et ceux qui parviennent finalement en Libye arrivent pratiquement sans argent, ce qui les rend vulnérables aux marchands d’esclaves modernes. La Libye a ouvert une enquête officielle sur les migrants qui ont été vendus comme travailleurs agricoles pour seulement 400 $ après la diffusion par la CNN d’images de ventes aux enchères d’esclaves à la mi-novembre. Les migrants pris au piège dans les centres de détention libyens les ont décrits « comme l’enfer sur terre ». Le Nigéria avait déjà pris unilatéralement des mesures pour rapatrier les migrants, et 240 d’entre eux avaient volontairement pris l’avion mardi soir. Le Ghana a également rapatrié plus de 100 de ses citoyens détenus en Libye.