Après plusieurs jours de tensions post scrutin, les résultats officiels de l’élection présidentielle sont sortis hier, mardi 21 novembre 2017. Musa Bihi Abdi a été déclaré vainqueur par la Commission Electorale. Une victoire presque parfaite pour le régime actuel.
Victoire du parti au pouvoir
Candidat de Kulmiye, le nouveau président de Somaliland a pu vaincre tous ses concurrents en obtenant 55,19% des suffrages. La succession du président sortant devrait alors se faire sans le moindre problème. D’ailleurs, il figure parmi les personnages politiques les plus connus de la population au Somaliland. À 69 ans, cet ancien officier de l’armée de l’air somalienne et ancien membre du gouvernement somalien prendra dans peu de temps la place d’Ahmed Mohamud Silaanyo. Ce qui reste une grande fierté pour son parti.
L’opposition était sur le point de gagner
Le candidat de Waddani, Abdirahman Mohamed Abdullahi Irro, a obtenu 40,73% des suffrages. Bien que l’écart semble important entre son score et celui de son principal adversaire, un tel chiffre n’est pas négligeable. Au contraire, avec un taux de participation de 80%, il représente une part considérable de l’électorat. Plus précisément, cela permet d’affirmer que l’opposition dispose actuellement d’un soutien populaire de poids. Seulement, elle se trouve parfois impuissante face à une « démocratie clanique ».
M. Irro a accepté sa défaite
Bien qu’il ait contesté les résultats provisoires qui étaient déjà en sa défaveur, il a finalement reconnu sa défaite officielle. Il a même sollicité ses partisans à accepter ce qui a été communiqué par la Commission Electorale. Selon lui, rien ne sert de détruire le pays ni de sacrifier la vie de ses partisans pour satisfaire son propre intérêt. «J’ai décidé d’admettre ma défaite pour maintenir l’unité et la paix au Somaliland…», une phrase digne d’une démocratie exemplaire pour l’Afrique et pour le monde entier.