Le pays ensoleillé du Maroc semble être l’endroit idéal pour produire de l’énergie solaire. Juste au nord de Marrakech se trouve le Green Energy Park, où les chercheurs travaillent à rendre la technologie de l’énergie verte plus abordable. Cette structure entre dans un plan global qui témoigne de la volonté du Maroc de réduire sa dépendance énergétique.
Une première mondiale
Denis Loctier, reporter chez Euronews, a visité l’usine d’énergie solaire concentrée (CSP), où il s’est entretenu avec Falk Mahasseb, le coordinateur du projet MinWaterCSP financé par l’Union européenne. « Le grand avantage de la technologie utilisée par CSP est que la source d’énergie, le soleil, est gratuite. L’autre avantage est qu’il est relativement compact et qu’il constitue aussi un système très efficace, comparé aux technologies rivales comme les panneaux photovoltaïques, par exemple », a-t-il déclaré. Mais les miroirs sont difficiles à nettoyer dans les zones à climat chaud. Le vent transporte de la poussière des déserts voisins, et le lavage des panneaux nécessite énormément d’eau. Les scientifiques cherchent donc des moyens de réduire l’utilisation de l’eau en mesurant la réflectivité des miroirs afin de déterminer le calendrier de nettoyage le plus économique en eau.
Voici un aperçu en vidéo du Green Energy Park.
Une affection génétique est à l’origine de la couleur blanche
Selon Ahmed Alami Merroui, chercheur en systèmes solaires thermiques à IRESEN (Institut de Recherche en Energie Solaire et en Energies Nouvelles), « si nous travaillons à l’optimisation des cycles de nettoyage avec le développement de matériaux pour les revêtements antisalissures et autres techniques de nettoyage, nous allons trouver les solutions. » De grandes quantités d’eau sont également utilisées à des fins de refroidissement. Les chercheurs se penchent donc des systèmes hybrides qui peuvent utiliser de l’air lorsque la température est suffisamment basse. L’accumulation de sel sur les tubes est aussi un autre problème. « Nous ne pouvons pas supprimer définitivement l’encrassement, mais si nous le réduisons, l’absorption de la chaleur va s’améliorer et cela nous donnera bien sûr un refroidissement optimal », a déclaré Afaf Zaza, doctorant en échangeurs thermiques à l’INSEREN.
Selon les chercheurs, les améliorations technologiques pourraient éventuellement permettre d’économiser jusqu’à 25 % de l’eau actuellement utilisée pour le nettoyage des miroirs. Les chercheurs estiment également qu’il sera possible d’économiser jusqu’à 95 % de ce qui est perdu à l’évaporation dans les systèmes de refroidissement.