Julius Gabula est un technicien orthopédique qualifié qui veut voir plus d’amputés ougandais utilisés des prothèses afin de pouvoir mener une vie plus digne. Il a décidé de louer de l’espace dans un garage de la ville où il utilise des plastiques recyclés et d’autres matériaux pour fabriquer des prothèses abordables.
Une initiative très intéressante pour le pays
Environ 150 personnes ont utilisé les prothèses jusqu’à présent. Gabula prévoit d’ouvrir un autre atelier dans l’ouest du pays, à la frontière avec le Congo, pour s’occuper des victimes de la guerre dans le pays voisin. Les produits coûtent entre 200 et 1300 $ américains. Les produits similaires fabriqués par des fabricants établis coûtent environ le double du prix dans les points de vente orthopédiques de la ville. Selon le ministère de la Santé du pays, environ 2 millions d’Ougandais vivent avec un handicap.
Des clients satisfaits
Un ancien client de Gabula, Alan Sserugo, a dit qu’il y a beaucoup de défis pour les personnes amputées, car certaines personnes ont tendance à contourner les personnes avec des béquilles dans les lieux publics. « Un amputé doit se déplacer sur une surface plane et ne peut pas se déplacer dans de nombreux endroits, y compris dans les bâtiments à étages et les installations publiques comme les toilettes et les transports en commun », a-t-il ajouté. Esther Nakamatte, une autre cliente qui utilise une prothèse depuis 2015, affirme qu’elle l’a aidée à vaincre la stigmatisation et à faciliter ses tâches quotidiennes. « Quand j’ai perdu ma jambe, je pensais que c’était la fin, mais cette prothèse m’a été d’un grand secours. D’ailleurs Julius Gabula m’a beaucoup encouragé et m’a dit que je remarcherais et que je pourrais travailler à nouveau. Tout cela semblait être un rêve », a-t-elle dit.