La sortie du roman d’un sénégalais en sa langue maternelle devient un interrogatoire prodigieux depuis 2016. Cette collection de livres de Boubacar Boris Diop a fait naître la curiosité des lecteurs parce qu’il est rare de voir des éditions écrites dans la langue maternelle dans la région. Il en est de même dans la majeure partie des pays d’Afrique, on a l’habitude de rencontrer des œuvres en français, en anglais ou autres langues suivant la nature du colonisateur plutôt que dans la langue natale. C’est un fléau qui touche également le domaine de l’éducation.
La langue étrangère dans toutes les écoles primaires
De nos jours, seule l’Afrique est le continent qui utilise une langue étrangère pour enseigner dans les écoles primaires. La langue utilisée est principalement celle de l’ancien colonisateur. La faille de cette méthode réside dans le fait qu’il reste encore 80% de la population qui ne maitrise pas la langue dite pratiquée. Sur ce, quelques auteurs d’un rapport à l’UNESCO ont constaté et confirmé la nécessité de garder la langue d’origine après avoir vu les bienfaits de ce système d’apprentissage dans les continents développés. De plus, cette organisation, depuis 1953, a souligné l’importance de faire de sa langue maternelle une langue de gouvernement et d’enseignement. Une émancipation linguistique doit être une priorité dans l’éducation, affirmait un écrivain du Kenya. Pour ce faire, défendre la littérature en langue africaine est primordial.
La langue officielle ébranlée après être multilingue
La plupart des pays africains utilisent la langue de l’ex-colonisateur comme langue d’enseignement. Cette manière est comme une solution pour s’intégrer facilement à la diversité linguistique, de ce fait, peu sont les pays du continent qui font de sa langue maternelle comme langue officielle. Or, cette pratique est peu promettant pour l’épanouissement culturel et pour la base de l’enseignement même. Précisément, une langue qui n’est pas maitrisée par les enseignants a un impact négatif sur le domaine de l’éducation. En effet, 15 % des citoyens seulement peuvent parler couramment la langue nouvellement adoptée.