Traditionnellement, la communauté Maasaï est connue pour être des bergers, traversant souvent la frontière entre le Kenya et la Tanzanie. Les Maasaï habitent généralement les zones frontalières de ces deux pays d’Afrique de l’Est. Il peut paraître improbable de choisir les Maasaï pour naviguer dans un vaisseau spatial. Mais pour l’artiste numérique Jacque Njeri, la nature semi-nomade de la tribu fait de ses membres des candidats parfaits pour l’exploration spatiale.
Un autre univers pour les Maasaï
Dans son projet d’art baptisé Maasci, un jeu de mots bien trouvé, Njeri recrée la ville de Tatooine, une planète désertique très peu peuplée et fictive de la saga « Star Wars », tout en incorporant des éléments de la culture Maasaï. Dans ces images frappantes, Njeri dépeint les femmes comme des cyborgs avec des perles colorées autour du cou et les aînés serrant leurs bâtons à bord d’un vaisseau spatial. « J’imagine beaucoup, j‘observe des choses autour de moi ou sur une photo et je fais un hors-piste du scénario, je dessine, puis je reviens à l’idée plus tard et je l’approfondis », explique l’artiste kenyane âgée de seulement 26 ans. « J’admire beaucoup leur esthétique (les Maasaï) », a déclaré Njeri.
Voici un reportage de BBC News sur l’oeuvre de Njeri.
Une œuvre « afrofuturiste »
L’afrofuturisme est une représentation de l’esthétique culturelle à travers les thèmes de la technologie, de la science et de la fantaisie. Bien que Njeri ne se qualifie pas d’artiste « Afrofuturiste », elle se dit attirée par l’esthétique depuis un certain temps. Dans Maasci, Njeri déclare qu’elle a utilisé les gens pour « fournir une certaine esthétique culturelle ». On peut apprécier le travail de Njeri sur son compte Instagram. On peut y voir que son travail est beaucoup apprécié. L’artiste travaille actuellement sur un suivi de projet intitulé « The Mau Mau Dreams ». Il s’agira d’un portrait imaginaire de ce à quoi le Kenya ressemblerait s’il n’avait pas été colonisé.