Le mouvement punk rock a trouvé une maison en Afrique du Sud. En effet, à Soweto, un canton ancré dans l’histoire musicale et la culture pop, le genre connaît une croissance rapide en termes d’influence et de popularité.
TCIYF, le précurseur du punk rock sud-africain
L’un des groupes locaux les plus populaires du moment, TCIYF, attire de nombreux spectateurs à chaque représentation. Au début, les gens étaient curieux, puis ils se sont accrochés à ce genre musical. Le punk rock a vu le jour au Royaume-Uni dans les années 70 et est rapidement devenu populaire aux États-Unis et en Australie. Ce genre musical se voulait être anti-establishment, bouleverser le statu quo et la culture dominante de l’époque. Aujourd’hui, c’est TCIYF qui fait la promotion du son et de l’esprit du punk rock auprès des jeunes sud-africains.
Voici un reportage sur l’édition 2013 de l’Afro Punk Fest, l’un des plus grands rassemblement du mouvement Afropunk.
Une forme d’expression à part entière
« Qu’est-ce que le punk rock signifie pour moi ? Eh bien, c’est la liberté d’expression. Je suis en mesure de devenir qui je veux, je peux être moi-même », a déclaré Sandile Mbatha, membre du groupe. Les membres du groupe ont découvert leur amour pour la musique punk alors qu’ils faisaient partie d’un collectif de skaters Skate Society Soweto, il y a près de sept ans. D’ailleurs, à Soweto, un foyer de la lutte contre l’apartheid, où la musique était largement utilisée pour faire passer des messages, le punk rock pouvait être considéré comme une autre forme d’expression en soi. Mais le genre est relativement nouveau et n’a trouvé écho qu’auprès des jeunes, surtout des « nés libres », la génération née après la fin de l’apartheid en 1994 et qui n’a vécu que sous la démocratie. Néanmoins, cette génération se sent encore délaissée par le système. C’est là que le punk rock puise aujourd’hui son âme.