Une attaque contre des personnes déplacées internes (PDI) dans la région d’Oromia, en Éthiopie, a coûté la vie à six personnes et en a blessé beaucoup d’autres.

Des circonstances encore floues

Selon le portail d’information Addis-Gazette, l’incident s’est produit lorsque les forces fédérales ont ouvert le feu sur le camp de déplacés d’Hamaressa situé dans la zone orientale d’Hararghe (la région d’Oromia). Le portail ajoute que c’est la deuxième attaque de ce type sur le camp. Aucune déclaration officielle n’a été faite concernant les raisons qui ont poussé les forces fédérales à tirer avec des balles réelles. Mais un blogueur proche du parti au pouvoir, Daniel Berhane, a déclaré que c’était à la suite d’une attaque menée par des jeunes dans le camp sur un convoi de ravitaillement. Il ajoute qu’un policier dépassé par les événements a fait appel à un renfort militaire. Cette intervention aurait entraîné trois morts.

Étendue de terre au nord de lÉthiopieSource Wikimedia CommonsA Davey

Une augmentation du nombre de personnes déplacées

Selon les chiffres récents du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, le camp d’Hamaressa accueillait plus de 4 000 personnes déplacées à cause des conflits inter-communautaires entre Oromo et Somali qui ont débuté en 2017. Les chiffres de l’ONU et d’autres organismes de secours indiquent que plus d’un million de personnes ont été déplacées par la crise. Ces chiffres sont bien au-dessus des projections du gouvernement. Le gouvernement d’Addis-Abeba a déclaré faire tout son possible pour réinstaller les personnes déplacées aussi vite que possible.

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Je suis Hery, rédacteur chez Afriquenligne depuis sa création. Mon domaine d'expertise est la géopolitique africaine. Je me suis lancé dans la rédaction pour démêler les complexités politiques qui façonnent notre continent. Mon travail vise à fournir des analyses profondes sur les conflits, les élections et les politiques gouvernementales, en m'appuyant sur une recherche rigoureuse et des entretiens avec des acteurs clés. Je crois fermement que comprendre notre passé et notre présent est essentiel pour construire un avenir meilleur pour l'Afrique. Contact : [email protected]

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