Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a procédé mercredi à un remaniement ministériel, marqué par l’entrée de neuf ministres et la création d’un ministère de l’Intégration africaine.
Une forte représentation de la société civile
Harouna Kaboré et Seyni Ouédraogo sont entrés au gouvernement. Ouédraogo atterrit au ministère de la Fonction publique et du Travail, tandis que le ministère du Commerce et de l’Industrie sera dirigé par Stanislas Ouaro. Abdoul Karim Sango, un autre acteur de la société civile, dirigera le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, en remplacement de Youssouf Sawadogo, qui fut en poste pendant quatre mois. Le portefeuille du ministère de l’Énergie change également de mains pour passer entre celles de Béchir Ismaël Ouédraogo. Le poste de ministre des Femmes et de l’Action sociale est désormais occupé par Laurence Ilboudo. Enfin, Stanislas Ouaro est nommé ministre de l’Éducation nationale, tandis que Vincent Dabilgou prend place au ministère des Transports.
Création d’un nouveau ministère
Le décret de ce remaniement prévoit également la création d’un nouveau ministère, celui de l’Intégration africaine. Il sera dirigé par Paul Robert Tiendrebéogo. Ainsi, le gouvernement burkinabé compte désormais 33 postes contre 32 auparavant, et reste composé principalement de personnalités proches du Mouvement populaire pour le Progrès (MPP), le parti du président. Le cabinet de la présidence a décidé de ne pas faire de commentaires sur les motivations qui ont conduit à ce remaniement. Cependant, quelques membres de l’opposition pensent qu’il y a un grand oublié dans ce remaniement. Ils sollicitent également le départ du ministre de la Sécurité Simon Compaoré. Ce dernier fait l’objet de nombreuses critiques à cause de son incapacité à mettre un terme aux attaques djihadistes récurrentes tout près de la frontière avec le Mali.