Un nouveau centre d’étude, qui ce consacre à la lutte contre l’extrémisme radical et à la déradicalisation, a été inauguré à N’Djamena, la capitale du Tchad.
Combattre le terrorisme sans les armes
C’est un groupe indépendant d’intellectuels tchadiens qui travaille sur ce projet. Cette équipe veut contribuer à la déradicalisation des djihadistes et prévenir la radicalisation chez les jeunes et les enfants. Ahmed Ayong, érudit islamique et socio-anthropologue à l’Institut camerounais des relations internationales, a salué cette initiative. « Ce projet arrive à point nommé. Beaucoup pensent que le seul remède face au terrorisme ce sont les armes, mais c’est une idéologie faussée. Ce genre d’initiative doit être encouragé. Les pays doivent s’engager à soutenir le centre et le Tchad », a décaré Ahmed Ayong.
« Tous les pays africains doivent être impliqués »
Le centre a pour ambition d’être un laboratoire de recherche et d’étude, disposant de différents moyens de communication, dont un journal. Ahmed Ayong espère que ce centre ne sera pas limité au Tchad. « Il est essentiel de faire appel à une expertise sous-régionale, provenant du Cameroun et du Gabon. En fait, tous les pays d’Afrique centrale doivent être impliqués. Pour ce faire, le Tchad doit contacter différentes universités et centres de recherche pour élargir le champ de réflexion sur le terrorisme », a ajouté Ahmed. Ce que l’on espère, c’est que ce centre d’étude sur le djihadisme sous toutes ses formes contribuera à combattre efficacement un phénomène qui menace la stabilité de la région du Sahel.