L’organisme international chargé du suivi et de l’évaluation de l’accord de paix de 2015 au Soudan du Sud a appelé les parties belligérantes à respecter le processus de cessez-le-feu et le processus transitoire de sécurité (CTSAMM).
Le JMEC appelle au respect de l’accord de paix de 2015
Le président du Comité mixte de suivi et d’évaluation (JMEC), Son Excellence Festus Mogae, a rappelé au gouvernement et aux rebelles qu’ils doivent respecter pleinement les termes de l’Accord sur l’arrêt des hostilités signé le 21 décembre 2017. « Les équipes CTSAMM sont les représentants directs de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et de la communauté internationale sur le terrain au Soudan du Sud. Et à ce titre, elles doivent exiger notre plein respect et notre totale coopération », a déclaré M. Mogae dans un communiqué de presse.
Le JMEC défend la CTSAMM
La réaction du JMEC est intervenue après que le gouvernement ait critiqué la CTSAMM ce week-end, affirmant que la CTSAMM n’avait pas la capacité d’enquêter ou de vérifier les entorses éventuelles à l’accord de paix. D’ailleurs, le gouvernement a ajouté que tous les rapports du CTSAMM sont « biaisés ». Face à ces déclarations, Festus Mogae a affirmé : « Il est regrettable que des déclarations publiques contre la CTSAMM continuent d’être faites. Cela contribue à saper l’acception et la confiance du public dans les efforts de maintien de la paix. Il est de la responsabilité de toutes les parties prenantes d’assurer la coopération avec la CTSAMM et la Mission des Nations unies au Soudan du Sud pour garantir un accès sûr et ouvert aux efforts de surveillance. Ainsi, le travail de la CTSAMM ne devrait en aucun cas être entravé. D’ailleurs, la semaine dernière, la CTSAMM a annoncé qu’elle avait ouvert des enquêtes sur des allégations de violations de la trêve dans l’État de Jonglei, où le premier vice-président Taban Deng Gai a effectué une visite.